







Communiqué de l’Assemblée Générale des personnels de la cité scolaire
Hélène Boucher
réunis le 7 juin 2024 et des sections syndicales SNES-FSU et CGT
Nous sommes aujourd’hui sous le choc de l’interpellation et de la mise
en garde à vue d’une
cinquantaine de lycéens et lycéennes dont plus de 10 d’Hélène Boucher.
Jeudi 6 juin 18h30, des élèves sont entrés dans notre lycée pour mener
une action en faveur d’un
cessez-le-feu à Gaza. Ils ont construit une barricade dans un couloir
avec du mobilier. Ce matin 7
juin, les professeurs n’ont constaté ni graffiti ni vitre cassée ni
matériel endommagé.
Les forces de l’ordre sont intervenues très rapidement (dans la
demi-heure) et de façon très massive
sans qu’aucune discussion ou négociation n’ait apparemment été engagée
avec les élèves. Tous les
élèves présents ont été interpellés, menottés et placés en garde à vue.
Le rectorat envisage des
conseils de discipline qui ne se tiendraient pas au lycée.
Nous condamnons cette réaction disproportionnée des forces de police et
des autorités rectorales
susceptible de nuire à l’avenir des élèves et qui dégrade le climat
éducatif dans notre établissement.
Nous demandons :
- la libération immédiate de tous les jeunes interpellés
- qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée à leur encontre
Étant donné l’ampleur de la répression policière au regard des faits, la
tenue de conseils de
discipline constituerait une forme de « double peine » et non une mesure
éducative.